REVIEW: Hunter Gatherer ou la nouvelle arme de destruction, signé AVATAR

REVIEW: Hunter Gatherer ou la nouvelle arme de destruction, signé AVATAR

Here is the english version !

Déjà deux années se sont écoulées depuis la sortie d’Avatar Country (2018 eOne Music) et le quintuor suédois réengage les hostilités le 7 août prochain avec son nouvel album intitulé Hunter Gatherer (eOne Music)! Depuis leur formation en 2000, et la sortie des premiers albums d’un “Death Metal” pur et dur : Thoughts Of No Tomorrow (2006 Gain Records) et Schlacht (2007 Gain Records), AVATAR n’a cessé d’évoluer en se réinventant musicalement. Proposant des titres aussi percutants que mélodieux (“Bloody Angel”, “Paint me red”, “Revolution of Two”… pour ne citer qu’eux car il y en a tellement…). Mais aussi en se réinventant une image scénique, digne d’un freakshow : une image qui allait instantanément nous renvoyer à AVATAR [ère Black Waltz (2012 eOne), Hail the Apocalypse (2014 Gain Records), Feathers and Flesh (2016 eOne)]. Et plus récemment d’une troupe de troubadours jouant pour le roi d’Avatar Country incarné par Jonas Jarlsby (guitare).

Après l’annonce de leur prochain album Hunter Gatherer (eOne), les fans du groupe étaient déjà follement impatients. Mais depuis la mise en ligne de leur teaser le 5 mai 2020, AVATAR nous a montré toute la noirceur et la maturité du thème qui nous attendait : un avenir incertain, le doute sur la direction de notre évolution et sur nos technologies. Encore plus appuyé avec les récentes sorties des singles “Silence in the Age of Apes”, “God of Sick Dreams” et “Colossus”, où AVATAR avait vraiment réalisé une puissante démonstration de leur prochain opus à travers ces titres. Nous avions également appris grâce aux réseaux sociaux que Corey Taylor (Slipknot, Stone Sour) allait apparaître dans les titres “Colossus” et “A Secret Door”, de quoi encore plus enjouer ce petit monde !

Hunter Gatherer Teaser

Voici la tracklist de l’album :

Tracklist: AVATAR Hunter Gatherer (7 août 2020, eOne Music)

  1. Silence in the Age of Apes (4:21)
  2. – Colossus (4:01)
  3. – A Secret Door (6:06)
  4. – God of Sick Dreams (3:57)
  5. – Scream Until You Wake (4:10)
  6. – Child (5:33)
  7. – Justice (4:41)
  8. – Gun (4:31)
  9. – When All But Force Has Failed (2:48)
  10. – Wormhole (5:20)

[L’album comporte donc 10 titres, pour une durée d’environ 45 minutes, produit par Jay Ruston (Slipknot, Anthrax, Stone Sour).]

Petite question : La pochette de l’album, elle ne vous fait pas penser à l’affreux et passionnant clown de “IT” ? Quand il ouvre la bouche afin de montrer les lumières mortes à ses victimes ? Enfin bref, trêve de bavardage, vous êtes prêt ? Attaquons sans plus attendre la review d’Hunter Gatherer sur SKULL NEWS!

Jonas Jarlsby (guitare)

Ce nouvel opus commence vraiment fort, Mesdames et Messieurs, faites place à “Silence in the Age of Apes”, le premier single dévoilé par AVATAR, il y a littéralement 7 secondes de tranquillité avant que le groupe vous ramène à la réalité. La musique vous mettra tout de suite dans le bain. Un rythme de batterie très soutenu accompagné d’un chant guttural constant et d’un riff de guitare agressif, imaginé dans les premières années d’AVATAR selon les dires du chanteur Johannes Eckerström . Le refrain est vraiment le point fort du morceau, une sensation d’accélération grâce au “tremolo picking” des guitares, appuyées par la double pédale de John Alfredsson (batterie), cette sensation est encore plus remarquable avec les images du clip que je vous invite grandement à regarder.

AVATAR music video “Silence in the Age of Apes”

On enchaîne tout de suite avec “Colossus”. Ce titre possède une structure très simple et exprime une consonnance très moderne, AVATAR explore un autre style à travers ce morceau : le métal industriel. Des sons synthétiques, un riff de guitare très simple mais très lourd, un gros effet de “Room” sur la batterie qui monte crescendo pendant l’intro. L’ensemble colle avec le sujet, très bien mis en avant par les paroles du refrain bourrées de sens, et en image avec le clip. Avec ce morceau on avance tout droit sans réfléchir ! On sent vraiment l’effet d’une machine qui avance et écrase tout sur son passage. Il faut parfois réaliser des choses simples pour que le message passe encore mieux !

AVATAR music video “Colossus”

Le troisième titre de cet album s’intitule “A Secret Door”. A la manière de “Bloody Angel” sur Hail The Apocalypse (Gain Records), il est le plus accessible de tous pour découvrir AVATAR. Une composition très efficace, des moments de distorsion qui donnent envie de tout casser, entremêlés à des couplets “clean” légers et reposants. Un refrain qui, je vous jure, reste en tête. A mon avis l’un des meilleurs de l’album: la partie de batterie, les guitares, basse, l’ensemble rend le rythme et la mélodie complètement épiques à ces instants, sans parler du vibrato de la voix d’Eckerström… Ce refrain met vraiment la chair de poule.

“God of Sick Dreams” est la seconde pièce dévoilée par AVATAR sur YouTube le 12 juin 2020, un très bon titre qui comme “Justice” possède des couplets vraiment agressifs et appuyés. Mais ces deux morceaux restent en retrait par rapport à ce que proposent les autres titres de l’album. Bien qu’étant très agréables à écouter. A noter les refrains mélodieux signés AVATAR ainsi qu’une partie instrumentale qui frappe fort.

AVATAR music video “God of Sick Dreams”

C’est l’heure de “Scream Until You Wake”, cette musique est très motivante, élancée et possède un côté très “heavy metal” (mais à la AVATAR bien sûr). La voix est puissante sur le refrain ainsi que les couplets (à noter que Johannes chante en “clean” la plupart du temps sur ce morceau et qu’il y a un “pont” très intéressant vers la fin du morceau avant que le deuxième solo de guitare ne soit lancé !).

“Child” est un titre original en soi. On retrouve un “main riff” de guitare très moderne “djenty” voire “core” si je puis me permettre, associé à des couplets qui renvoient à l’aspect “freakshow” d’AVATAR. Une ambiance festive/cirque s’émane de ceux-ci, en plus du refrain qui vient complètement casser la rythmique du morceau, vraiment intéressant à écouter, je vous laisse le découvrir !

On arrive presque à la fin de l’album avec “Gun”, qui est vraiment, inattendu sur ce disque. Je ne vous en dis pas plus pour garder l’effet de surprise, mais le chanteur nous montre une autre de ses facettes. Je dirai juste que c’est l’instant émotion de l’album, un titre magnifiquement interprété, qui choque à la première écoute !

John Alfredsson (batterie)

“When All But Force Has Failed” : Ce titre va vous faire faire un sourire machiavélique, vous savez pourquoi ? Car il vous replonge instantanément dans les jeunes années d’AVATAR, de la violence pure, un tempo très rapide, un solo bien calé et qui n’en fait pas trop, un jeu de basse/batterie au top. Et les cries aigus à certains moments, que l’on pouvait retrouver dans les premiers albums ! Bien que ce titre soit court il envoie la frappe adéquate, pour nous donner un choc d’adrénaline avant la toute fin d’album.

*La whammy bar est la tige métallique que l’on peut voir sur cette guitare*

“Wormhole”, et oui, c’est la fin, je sais, ne pleurez pas, vous ne pourrez pas d’ailleurs haha ! Il y a tellement à dire sur “Wormhole”. On sent vraiment quelque chose de malsain dès la première seconde. Les “bends” à la guitare, la ligne de basse et c’est parti pour l’apocalypse. On ne comprend pas ce qui nous arrive, la *whammy bar* nous fait perdre tout nos repères, les sons deviennent de plus en plus graves, tout est complètement distordu. C’est un peu comme si AVATAR avait cassé la notion d’espace-temps sur ce morceau. La structure est très originale, on a ces moments de distorsion intense et le groupe réinstaure plusieurs fois l’équilibre d’un coup sec avec le refrain. Même le solo de guitare a quelque chose de lugubre en lui, c’est le plus expressif de l’album à mon humble avis. Le dernier opus s’achève avec ce titre, AVATAR nous met une énorme claque et nous laisse là, c’est déstabilisant mais excitant à la fois !

Johannes Eckerström (chant)

Ce qu’il faut retenir, c’est qu’on a un changement radical entre les précédents “albums concept” d’AVATAR et Hunter Gatherer. Les personnes les plus attachées aux concepts des précédents auront peut-être du mal à s’accorder avec le nouveau, du fait de sa polyvalence en termes d’influences musicales : on passe souvent d’un titre à un autre en changeant de registre, mais c’est ce qui fait d’un côté l’originalité et l’âme d’Hunter Gatherer.

Un changement également très important vis-à-vis de la maturité à avoir, pour saisir les sujets abordés dans ce huitième album. Il nous pousse à la réflexion sur notre monde tel qu’il est et tel qu’il sera. AVATAR met très bien en œuvre son thème d’album axé sur l’évolution, un futur incertain pour notre espèce, et donc du temps qui passe. Pas uniquement grâce aux paroles mais aussi à travers les instruments. Pendant toute la durée d’Hunter Gatherer on remarque de puissantes accélérations, des arrêts brutaux, des effets de ralentissement…

Les musiciens jouent avec le tempo, maîtrisent le temps et le modèlent à leur volonté afin de retransmettre le message à travers le son. La structure et l’ordre des morceaux sont super, on commence très bien l’album avec une démonstration de force, et on le finit complètement désorienté par la claque finale qu’est “Wormhole”. AVATAR nous fait vivre les montagnes russes avec l’enchainement des trois titres “Justice” “Gun” et “When All But Force Has Failed”, c’est vraiment un moment très spécial au sein de l’album.

On ressent vraiment que les membres d’AVATAR sont faits pour être ensembles, il existe une grande cohésion entre eux et ce qu’ils composent, cela se ressent sur tout l’album. On reconnaît bien le jeu de Tim Öhrström et Jonas Jarlsby (guitares), leur riffs entraînants et puissants, leurs solos reconnaissables par leur harmonisation, “bends” et autre “tapping”. Henrik Sandelin (basse) a cette faculté à toujours se caler avec justesse à la batterie, ajoutant aux différents morceaux une agressivité propre à AVATAR, grâce à la tonalité de sa basse.

John Alfredsson (batterie) joue très bien son rôle, il apporte une énorme puissance de frappe, vélocité, et transmet beaucoup de sentiments et émotions: (mention spéciale à son solo sur “When All But Force Has Failed” et à son jeu de batterie sur le refrain de “A Secret Door”, qui contribue beaucoup à cet effet épique.). Quant à Johannes Eckerström (chant), il ne cessera de nous impressionner avec son vibrato et toutes ses différentes tonalités de voix. Un vocaliste aux nombreuses facettes qui a clairement réussi à se faire une place dans le monde du chant.

AVATAR est tel le colosse qui nous tient dans sa main, nous jette en l’air pour nous faire vivre des moments de légèreté, pour ensuite mieux nous rattraper au vol, et nous propulser vers le sol, dans ses moments de violences les plus extrêmes.

Hunter Gatherer est une expérience unique, à vous de la découvrir, le 7 août prochain.

A bientôt sur SKULL NEWS !

Le dernier article traitant d’AVATAR sur SKULL NEWS: http://skullnews.de/2020/07/16/new-avatar-album-hunter-gatherer-and-new-song-released-colossus/

L’album est en vente ici

AVATAR online:

Le site officiel d’AVATAR

AVATAR sur Facebook

AVATAR sur Twitter

AVATAR sur Instagram

AVATAR sur YouTube

(EN) Hi guys ! Hugo there ! I'm guitarist and have my own YouTube channel (Hell's Pick). I love edgy styles of music and will write reviews and articles for Skull News !! I'm french and i will share you my culture and my knowledge through bands and metal music. I hope you will enjoy it ! (DE) Hallo Leute ! Hier ist Hugo ! Ich bin Gitarrist und habe meinen eigenen YouTube Kanal (Hell's Pick) Ich liebe harte Musik und ich werde Reviews und Artikeln über Skull News schreiben ! Ich bin franzose und ich werde mit dir meine Kulture und mein Wissen durch bands und Metal Musik Teilen ! Ich hoffe, dass ihr werdet es mögen !

One thought on “REVIEW: Hunter Gatherer ou la nouvelle arme de destruction, signé AVATAR

Schreiben Sie einen Kommentar

Ihre E-Mail-Adresse wird nicht veröffentlicht. Erforderliche Felder sind mit * markiert

*